Versement libératoire ou imposition classique : Comment faire le bon choix pour votre micro-entreprise ?

Image de Lea
Lea

2 avril 2025

9 minutes

Versement libératoire ou imposition classique ? On a vu plus sexy comme dilemme… et pourtant, ce petit choix fiscal qu’on vous impose dès le début de votre activité porte un vrai poids sur votre quotidien de micro-entrepreneur : trésorerie, charge mentale, finances perso 🤓. Alors autant le faire en connaissance de cause, non ?

Que vous veniez tout juste de créer votre micro-entreprise ou que vous envisagiez de changer d’option, cet article est là pour vous guider pas à pas (et avec le sourire 😄). C’est parti !

Le versement libératoire en micro-entreprise

L’impôt en micro-entreprise : comment ça fonctionne ?

L’impôt sur le revenu pour un auto-entrepreneur, c’est quoi déjà ?

Petit rappel fondamental : en tant qu’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur, c’est le même concept), ce n’est pas votre entreprise qui paie l’impôt, c’est vous, personnellement, via votre impôt sur le revenu (IR). Vous êtes donc redevable à titre individuel.

Votre activité génère un chiffre d’affaires, ce dernier est ensuite « transformé » en revenu imposable, qui est ajouté aux autres revenus de votre foyer fiscal : salaires, pensions, loyers… Même les revenus de votre conjoint ou conjointe sont pris en compte. Oui, c’est collectif !

💡 Bon à savoir : L’IR fonctionne avec un barème progressif par tranches. Traduction : plus vos revenus sont élevés, plus le taux grimpe. Et ce, par paliers. Un système « à la française », quoi.

Comment est calculé votre impôt ?

Imaginons : vous avez réalisé 30 000 € de chiffre d’affaires en prestation de services (BIC). Avant d’être imposé, l’administration applique un abattement forfaitaire (on y revient plus loin). Supposons qu’après abattement, il vous reste 15 000 € de revenu imposable.

Ces 15 000 € sont additionnés aux autres revenus du foyer. Ensuite, l’administration applique :

  • Le barème de l’impôt (par tranches)
  • Votre quotient familial (le nombre de parts dans le foyer)
  • D’éventuelles réductions ou crédits d’impôts

Et c’est là que les choses se corsent, car chaque situation est unique. Mais c’est aussi pour ça qu’il est important de bien choisir votre mode d’imposition.

L’imposition classique : le mode « par défaut »

C’est le régime que vous avez automatiquement si vous ne cochez aucune option au moment de votre création d’entreprise.

Comment ça fonctionne ?

Vous déclarez chaque année votre chiffre d’affaires via le formulaire 2042-C PRO, dans votre déclaration de revenus.

Un abattement forfaitaire est appliqué sur votre CA pour estimer vos « frais professionnels » et le reste (revenu net) est intégré à vos autres revenus pour calculer l’impôt via le barème progressif.

Pour rappel, voici les taux d’abattement applicable selon votre activité :

  • 71 % pour les activités de vente ou hébergement (hors meublés)
  • 50 % pour les prestations de services commerciales (BIC)
  • 34 % pour les professions libérales (BNC)

Minimum : 305 € d’abattement, même si votre CA est tout petit.

✅ Avantages

  • Vous bénéficiez du calcul personnalisé de l’impôt selon votre situation (enfants à charge, quotient familial élevé, etc.).
  • Si vos revenus sont faibles, vous pouvez être peu ou pas imposé du tout.
  • Vous profitez des réductions et crédits d’impôt (scolarité, dons, emploi à domicile, etc.).

❌ Inconvénients

  • C’est une régularisation annuelle : l’impôt arrive plus tard, parfois avec effet de surprise…
  • Moins pratique pour prévoir sa trésorerie.
  • Pas de mensualisation automatique du paiement.

En clair : si vous ne faites rien, vous êtes sous imposition classique. Mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose.

Le versement libératoire : l’option zen (ou presque)

Avec cette option, vous payez votre impôt en même temps que vos cotisations sociales, chaque mois ou chaque trimestre (on parle aussi de prélèvement libératoire). C’est un pourcentage fixe appliqué directement à votre chiffre d’affaires.

Les taux appliqués :

  • 1 % pour les ventes de marchandises / hébergement (hors location meublée)
  • 1,7 % pour les prestations de services commerciales (BIC)
  • 2,2 % pour les prestations libérales (BNC)

C’est tout. Une fois que vous avez payé ce pourcentage… c’est terminé pour l’impôt sur cette activité.

À savoir : Vous devez quand même déclarer votre chiffre d’affaires dans la déclaration de revenus, formulaire 2042-C PRO. Pourquoi ? Car la déclaration annuelle constitue une source précieuse pour que l’administration calcule votre revenu fiscal de référence (utile pour la CAF, la taxe d’habitation, les bourses, etc.). Pour vous aider, penser à télécharger votre attestation fiscale urssaf qui reprend le montant de votre chiffre d’affaires déclaré.

✅ Avantages

  • Simplicité extrême : pas de calcul compliqué, pas de surprise à la fin de l’année.
  • Prévisible : vous connaissez votre taux, pas de mauvaise surprise.
  • Automatisé : vous payez au fil de l’eau.

❌ Inconvénients

  • Non remboursable : si vous êtes finalement non imposable, trop tard, vous avez payé.
  • Moins avantageux si vous avez un faible taux d’impôt avec l’imposition classique.

Qui peut choisir le versement libératoire ?

Pas tout le monde. Il y a deux conditions principales :

  1. Votre revenu fiscal de référence (RFR) N-2 ne doit pas dépasser un certain seuil :
    • 27 794 € pour une personne seule
    • 55 888 € pour un couple (2 parts)
    • 83 382 € pour un couple avec 2 enfants (3 parts)
  2. Vous devez être dans les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise.

📅 Si vous dépassez ces seuils, vous perdez automatiquement le droit au versement libératoire l’année suivante.

Quand (et comment) choisir cette option ?

Très simple :

  • Au moment de la création de votre micro-entreprise, via votre déclaration.
  • Ou dans les 3 mois suivant votre immatriculation (par exemple : création en avril = deadline le 31 juillet).

Et si vous changez d’avis ? Vous pouvez revenir à l’imposition classique, mais avant le 30 septembre pour que ce soit effectif au 1er janvier suivant.

ℹ️ L’option choisie est valable pour toute l’année, et se renouvelle automatiquement. Pas besoin de recommencer tous les ans.

Des cas concrets pour y voir clair

🎯 Cas 1 : Léa, étudiante freelance

Léa est en master, elle développe des sites web à côté de ses études. Elle vit chez ses parents, n’a pas d’autre revenu, et déclare environ 9 000 € par a.

🔹 Imposition classique : probablement pas imposée du tout, grâce à l’abattement et au barème progressif.

🔹 Versement libératoire : elle paierait 2,2 % = 198 € d’impôt inutilement.

Verdict : imposition classique plus avantageuse.

🎯 Cas 2 : Julien, salarié + e-commerce

Julien est salarié et a un side business de vente de vêtements. Il gagne 32 000 € en salaire + 12 000 € via son auto-entreprise.

🔹 Imposition classique : ses revenus sont déjà imposés dans une tranche moyenne.

🔹 Versement libératoire : il paie 1 % sur son CA auto-entrepreneur = 120 €, simple et rapide.

Verdict : versement libératoire intéressant.

🎯 Cas 3 : Camille, en couple avec deux enfants

Camille est graphiste freelance, son conjoint est salarié. Ensemble, ils déclarent environ 45 000 € de revenus globaux.

🔹 Imposition classique : grâce aux parts fiscales, leur taux d’imposition est faible.

🔹 Versement libératoire : Camille paierait 2,2 % sur son chiffre d’affaires… peut-être plus que nécessaire.

Verdict : faire une simulation ! Les deux options peuvent se valoir.

Un point souvent négligé : les revenus du conjoint

Eh oui, en France, l’administration fiscale ne regarde pas uniquement vos revenus, mais bien ceux de tout le foyer. Et ça peut faire toute la différence 🥸

Votre chiffre d’affaires en auto-entreprise pourrait faire grimper l’ensemble du foyer dans une tranche supérieure car un revenu supplémentaire, même modeste, peut impacter votre taux d’imposition global. Ce phénomène est particulièrement visible avec l’imposition classique, car vos revenus s’y ajoutent « en bloc ».

Avec le versement libératoire, ce problème est partiellement évité puisque l’impôt sur votre CA est déjà prélevé… mais votre CA est tout de même pris en compte pour le calcul de votre revenu fiscal de référence. Donc il impacte potentiellement vos droits à certaines aides.

Alors, versement libératoire et imposition classique ?

Imposition classiqueRevenu global faible, situation familiale complexe1 déclaration annuellePeut être non imposé, adapté aux crédits d’impôtMoins prévisible
Versement libératoireRevenu stable, volonté de simplicitéPaiement mensuel/trimestrielTaux connu à l’avance, pas de régularisationNon remboursable

Le bon choix, c’est celui qui colle à votre réalité. Le match versement libératoire ou imposition classique dépend :

  • De vos revenus
  • De votre foyer fiscal
  • De votre besoin de visibilité

Faites une simulation, posez-vous les bonnes questions… ou parlez-en à un expert ! Personne ne pourra prendre la bonne décision pour vous et il est dans votre intérêt de comparer les deux régimes pour sélectionner celui qui optimise le mieux votre situation 😉

🚀 Prêt(e) à faire le bon choix ? Et si vous commenciez par gérer simplement votre activité avec l’application Abby ?

FAQ sur le versement forfaitaire libératoire et l’imposition classique

Quelle option est la plus avantageuse ?

Ça dépend vraiment de votre situation. Si vous êtes non imposable, restez sur l’imposition classique. Si vous cherchez la tranquillité et êtes éligible, le versement libératoire peut devenir intéressant. Le mieux reste de faire une simulation ou de demandez à un expert-comptable.

Puis-je changer d’option en cours d’année ?

Non. Vous pouvez en faire la demande, mais le changement ne sera effectif qu’au 1er janvier suivant si vous en faites la demande avant le 30 septembre.

Dois-je déclarer mon chiffre d’affaires même avec le versement libératoire ?

Oui, vous devez déclarer votre chiffre d’affaires même avec le versement libératoire ! La déclaration 2042-C PRO reste obligatoire pour déterminer votre revenu fiscal de référence.

Y a-t-il un risque d’être imposé deux fois ?

Non. Le versement libératoire règle l’impôt sur l’activité. La déclaration annuelle ne sert qu’à recalculer votre revenu fiscal de reférence et évaluer vos droits sociaux.

Et si je dépasse les plafonds ?

Si vous dépassez les plafonds, vous ne pourrez plus opter pour le versement libératore et vous basculerez automatiquement vers l’imposition classique l’année suivante.



Chez nous, tout a été pensé et conçu pour simplifier ta gestion administrative (facturation, déclarations, etc.). Plus qu’une simple appli de facturation, Abby est une solution de gestion complète pour piloter au mieux votre entreprise.

Sans plus attendre, n’hésitez donc pas à rejoindre la communauté Abby 🤝 !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

D'autres articles
pourraient vous interesser.
Image de Lea
Lea

2 avril 2025

9 minutes
Image de Lea
Lea

1 avril 2025